Thursday, March 12, 2015

Sortie de l'oubli d'un Hung Shui de 2007


Cultivar: Qingxin Oolong
Origine: Shan Lin Xi
Récolté à la main en hiver 2007.
Process: Peu oxydé et torréfaction moyenne/forte en 2007.

J'en avais parlé dans cet article. Il s'agissait de la version 'strong roast'. A l'époque, j'avais trouvé cette torréfaction un peu trop forte et avais mis ce thé de côté, le temps que ses arômes s'assagissent. Et puis, je finis par l'oublier au fond d'une armoire!

Sa particularité, c'est donc que je l'ai conservé chez moi depuis la fin 2007 et qu'il n'a pas été retorréfié depuis. Je l'ai gardé dans son emballage d'origine, en petits paquets sous vide, de 75 grammes. Ce thé me donne donc l'occasion de goûter à l'évolution d'un Hung Shui en ma possession depuis plus de 7 ans (et de le proposer ici dans ma boutique)
Les tasses jouent aux acrobates pour ne pas cacher la jolie peinture de leur support: Inspiration du cirque nouveau!
L'aspect de ces feuilles montre que son vieillissement lui a donné une couleur plus claire et disparate. L'impact foncé de la torréfaction s'est progressivement dissipé. Les feuilles redeviennent de nouveau vertes, mais avec une teinte moins fraiche et brillante que pour un jeune Oolong. La seconde remarque qu'on peut faire sur ces feuilles est que leur roulage est moins serré qu'un Oolong récent. C'est un signe de vieillissement.

Les odeurs sont sombres et maltées, mais avec plus de douceur et d'harmonie que pour un Hung Shui Oolong nouvellement torréfié. Quelques odeurs de vieux commencent à apparaitre à sec, mais c'est encore discret.
Ce compte-rendu de dégustation varie un peu de celui de ma boutique, car j'utilise ici cette ancienne théière d'Yixing en zini et décorée par des émaux de couleurs. On y voit une évocation d'un tronc d'arbre, une poignée de bambou, une branche de pin sur le corps de la théière et une branche de prunus en fleurs sur le couvercle.

Pendant plusieurs semaines, j'avais d'abord infusé mes puerhs anciens dans cette théière, car je consacre déjà mes 2 autres Yixing anciennes aux Oolongs torréfiés. Cependant, j'ai fini par remarquer que ce mariage arrangé ne produisait pas les résultats espérés. L'odeur du puerh ne se mariait pas bien à cette glaise. Aussi, j'ai récemment décidé d'y infuser les Hung Shui Oolongs, avec bien plus de succès. Les théières ont bien des affinités électives avec certains thés, et j'étais présomptueux de vouloir lui imposer du puerh!
En effet, l'infusion de ce Hung Shui sort sublimée, douce et raffinée de cette grande théière. -Je disgresse encore, mais il est possible d'utiliser autant de feuilles qu'avec une petite théière. Il suffit de la remplir du même volume quand on fait les infusions! Aussi, il est rare que je dépasse le tiers de sa hauteur, sauf quand je la préchauffe, car c'est l'étape clé d'une infusion réussie!-


La conservation sous vide a préservé la fraicheur et la force des arômes. Ce thé ne semble avoir rien perdu, mais juste gagné en harmonie. Il semble avoir encore beaucoup de potentiel pour continuer à évoluer positivement avec le temps. Si on veut un changement plus profond et rapide, la conservation en jarre en porcelaine est une meilleure solution selon ce ce test. En tous cas, ce thé permet d'en savoir plus comment le Hung Shui Oolong évolue sous vide après plus de 7 ans de stockage sans nouvelle torréfaction.

No comments: